Bénéfices monstres, nouvelles pépites : la stratégie mercato de Brighton fait encore mouche cet été

Si Liverpool et Manchester City réalisent jusqu’ici des mercatos estivaux alléchants, le club de Brighton continue aussi de travailler très sérieusement. Dans la lignée de leur politique de recrutement, les Seagulls se renforcent avec les signatures de jeunes joueurs à fort potentiel, tout en emmagasinant les bénéfices. Une stratégie payante.

Brighton & Hove Albion est assurément l’un des rois d’Angleterre en termes de mercato. À l’heure où certains clubs britanniques multiplient les chèques à huit ou neuf chiffres, sans jamais en obtenir de bénéfices sportifs, le club du sud du Royaume rayonne par son intelligence. Aussi bien dans le sens des arrivées que des départs, il flaire les bons coups pour agir dans un timing toujours idéal. Son objectif est de recruter les nouvelles pépites du football mondial, les faire arriver à maturité, et les revendre ensuite à prix d’or. Une stratégie rendue efficace grâce à un réseau de recruteurs éparpillés aux quatre coins du monde. Aidés par les données datas, ils ciblent avec grande attention les profils des jeunes joueurs capables de s’intégrer au sein du club, limitant au passage le risque d’erreur. A contrario, quand un élément majeur de l’équipe est convoité, pas question de le retenir si une offre attrayante est proposée sur la table. Une philosophie au taux d’échec rare, devenue l’image du club, et que Brighton ne compte pas troquer cet été.

Un mercato financé par Joao Pedro

La preuve, les Seagulls poursuivent leurs affaires sur le marché. Ils ont déjà dépensé près de 80 millions d’euros en quelques semaines… répartis sur six joueurs différents. Dans le détail, ils ont fait venir le grand espoir grec au poste d’avant-centre, Charalampos Kostoulas (18 ans). Il arrive contre 35 M€, et devient la troisième recrue la plus onéreuse de l’histoire du club. Mais Brighton a aussi sécurisé les signatures des jeunes Tom Watson (19 ans) de Sunderland, Diego Coppola (21 ans) de Vérone, Maxim De Cuyper (24 ans) de Bruges et de Yoon Do-young (18 ans) depuis la Corée. Le doyen de ces recrues ? Le Français Olivier Boscagli, 27 ans, qui arrive libre du PSV Eindhoven. Autant de nouveaux visages financés presque entièrement par une vente : celle de Joao Pedro à Chelsea. Recruté contre un chèque de 34 M€ il y a deux ans, il vient de rallier Londres contre plus de 63 M€. Même Valentin Barco, qui n’a joué que sept matchs avec le club anglais, vient d’être vendu pour 10 millions d’euros à Strasbourg (acheté 9,15 M€). Bref, la stratégie mercato de Brighton dans toute sa splendeur, et toute sa réussite. 

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Des recrues qui auront du temps

Ces nouvelles recrues estivales sont à la fois estampillées de la philosophie Brighton, mais répondent aussi à la demande de l’entraîneur Fabian Hürzeler. L’Allemand de 32 ans veut régénérer son effectif à son image pour sa deuxième saison sur le banc des Seagulls, tout en rentrant dans le moule formé par son club. Pour cela, les plus expérimentés Olivier Boscagli et Maxim De Cuyper seront amenés à vite renforcer une défense trop friable la saison passée : Brighton n’avait que la 14e défense de PL, avec 59 buts encaissés. Diego Coppola devra aussi, à terme, solidifier cet édifice après sa saison pleine en Italie. D’un autre côté, Charalampos Kostoulas remplace numériquement Joao Pedro, et devrait être mis en concurrence avec le vétéran Danny Welbeck, mais aussi avec son compatriote Stefanos Tzimas. Ce dernier a été recruté l’hiver dernier, mais ne pose ses valises dans la station balnéaire du sud de l’Angleterre que cet été. Enfin, Tom Watson rentre à peine dans le monde professionnel, et devrait voir son temps de jeu grimper progressivement. 

Brighton, une machine à cash

Mais toutes ces recrues pourraient être revendues d’ici quelques saisons contre des sommes exorbitantes. Ces dernières saisons, Brighton a récupéré des montants énormes en cédant ses meilleurs éléments.

Top 10 des plus grosses ventes de l’histoire de Brighton

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D’ailleurs, notons à quel point Chelsea aime aller piocher des joueurs du côté de Brighton. Au cumul, le club londonien a signé un chèque de 268 M€ à son homologue pour sécuriser les arrivées de Moisés Caicedo, Marc Cucurella, Joao Pedro et Robert Sanchez. Levi Colwill, formé chez les Blues, et actuellement titulaire dans la défense d’Enzo Maresca, avait aussi été prêté chez les Seagulls lors de la saison 2022-2023. Mais la jonction entre Brighton et Chelsea ne s’arrête pas là. Les Blues sont même allés chercher leur recruteur dans le sud de l’Angleterre. Architecte de la philosophie de Brighton sur le marché des transferts, Sam Jewell était entre 2016 et 2022 responsable de la détection des jeunes joueurs chez les Seagulls, avant d’être promu directeur du recrutement entre 2022 et 2024. De quoi intéresser Chelsea, qui en a fait l’été dernier son responsable détection.

Des dépenses qui augmentent

Mais ces multiples ventes lucratives, cumulées aux revenus de huit saisons consécutives en Premier League, permettent aussi à Brighton de faire grimper le tarif de ses achats. La preuve avec l’arrivée de Kostoulas cet été, un coup que Sam Jewell n’aurait peut-être pas pu tenter financièrement il y a quelques saisons. C’est simple, sur les huit transferts les plus chers de l’histoire de Brighton, six ont été effectués à l’été 2024. L’un des deux restants est Charalampos Kostoulas. De quoi donner une certaine idée de la dynamique dans laquelle se trouve Brighton : une baisse des recrues provenant d’autres continents, comme Caicedo, Mac Allister, Enciso ou Buonanotte, souvent attirés à des prix abordables. Au contraire, Brighton mise toujours sur des jeunes, mais plus souvent dénichés sur les marchés européens (Belgique, Danemark, Grèce, Allemagne, etc). En attendants peut-être de leur offrir une chance en équipe première. Mais même si la stratégie de Brighton évolue, force est de constater qu’elle fonctionne. Le club n’a pas été relégué depuis sa promotion en Premier League en 2017, et reste sur trois top 10 lors des quatre dernières saisons. En 2024-2025, Brighton a terminé à la huitième place du championnat. Et nul doute qu’il continue de regarder vers le haut.

Top 10 des plus grosses recrues de l’histoire de Brighton

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